Là-haut, sur la montagne …Ou en langage local : arriba !

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Dans le silence étouffé d’une neige immaculée, je trace dans cette poudreuse inviolée la piste qui me mènera au sommet. L’effort est intense mais atténué par le froid piquant de ce bel hiver pyrénéen …

… Soudain, le réveil me sort de ce rêve hivernal … !

Où suis je ? Quel jour sommes nous ?

Mes yeux essaient de percer la pénombre. Mes oreilles perçoivent, à mes côtés, un léger ronflement.

Ça y est. Tout me revient. Je suis aux Moulins d’Isaby, dans les Hautes-Pyrénées, et nous sommes le 8 février 2020. Le week-end Raquettes tant attendu depuis un an est enfin arrivé. Tout à l’heure, après un copieux petit-déjeuner servi par Jeannine LATAPIE, notre hôtesse, je vais retrouver les 24 autres passionné(e)s et nos 2 guides : Stéphane “Arriba” et Julien, qui remplace Damien, empêché cette année, et nous partirons en altitude retrouver les belles images de mon rêve.

Les copains : OK

Le petit-déjeuner : OK

Les guides : supers comme d’habitude, et Julien le petit nouveau est dans le même état d’esprit d’écoute et d’humour. Tout laisse à penser que ça ne sera pas triste cette année encore !

Mais c’est hélas à peu près tout … si je puis dire !

Effets d’un réchauffement climatique ou phénomène exceptionnel et épisodique, la neige n’est pas présente. Il a fallu que les guides se creusent les méninges pour nous trouver des versants encore enneigés, hauts en altitude, pour que nous puissions pratiquer la marche avec raquettes. Ils nous sauvent une fois de plus !

Samedi, nous voici au-dessus de la station de GAVARNIE, sur les flancs du Pic de Lary. La neige craque sous les raquettes et la vue sur la Brèche de Roland (dont la légende nous fut comptée par Stéphane) est vraiment magnifique. Pique-nique au soleil sur un balcon enneigé grandiose et unique !

Dimanche, c’est sur les hauteurs d’HAUTACAM que nous évoluons. Même douceur, même neige croûtée. Il nous a quand même fallu abandonner les raquettes pour achever l’ascension finale du Pic de Barran, exposé au soleil, et grimper à 1982 mètres. Retour en « mode premium », jusqu’aux genoux dans les bruyères callunes !

Certes, les conditions hivernales n’étaient pas au rendez-vous mais la météo fut excellente, et le plaisir de parcourir ces crêtes et sommets toujours intense. La grâce des Pyrénées intacte quoi … !

Seules quelques ampoules « monstrueuses » viendront gâcher la randonnée de notre motard de service …

Et que dire des soirées. La nouvelle formule avec un repas de clôture le dimanche soir fut manifestement très appréciée par les participants. Un coup d’essai transformé !

Coté sportif, voici nos exploits :

SAMEDI : 7,5 km, 6 h 20 de rando, et un total de 648 m de dénivelé positif.

DIMANCHE : 10,7 km sur 7 h 07 avec 660 m de dénivelé positif.

Et comme le préciserait Stéphane : « BRAVO les enfants, je suis fier de vous !!!! »

Christophe P

Pour voir quelques photos, c’est ici :

Rando raquettes / Pyrenees-2020

Rando RAQUETTES ~ 1ère partie

Mi mars, c’est le retour de notre traditionnelle rando pyrénéenne avec raquettes !
Première partie d’un compte-rendu à 4 mains :

C’est le privilège des amateurs de marche libérés de leurs obligations professionnelles que de partir dès le mercredi ! Ainsi, nous voici à pied d’œuvre sur place pour 2 jours de mise en jambe, en petit comité, dès le mercredi après-midi.

Le temps est doux mais les sommets nous appellent. Pour un premier jour, allons voir du côté de Barèges. Beaucoup de monde sur le parking avec les congés scolaires, mais nous devrions trouver quelques secteurs pour nos raquettes à neige.

On enfile, on capelle, on souque ! Et en avant !

Au début, on détonne entre skieurs et surfeurs qui viennent vers nous, et promeneurs marchant joyeusement en compagnie de gamins enthousiastes.

Un vallon ensoleillé nous inspire bientôt le long du ruisseau Dets Coubous. Là, nous ne gênerons pas les myriades de skieurs attirés vers le bas !

Sur la route vers le Tourmalet …

Direction vers le sud, face au soleil, il fait 14° et la crème solaire se fait indispensable.

Les conditions sont parfaites, et très vite, nous sommes les seuls à grimper vers la pente et, au loin, la barre des sommets, le pic de Néouvielle. Irons-nous jusque là-bas ?

Le corps s’allège quant le sac se remplit. On avance en tee-shirt, manches relevées.

Quel superbe paysage ! Et le plaisir de la marche apparaît majoré dans ces montagnes où on est les seuls ! Pas un bruit … Presque le monde entier pour nous … !

Dans une pente à 35% !

Pour notre deuxième journée, quelques échanges avec d’autres amateurs nous confirment d’aller sur les pentes de Luz-Ardiden.

Mini-petite station, connue des skieurs de randonnée et des groupes scolaires. La route communale vers le col du Lisey, enneigée en cette période, sert de piste-raquettes et nous fait monter doucement vers le sommet. Chaud, on ouvre largement nos vestes et quittons les bonnets ; les gants deviennent de trop.

Au col, par contre, on retrouve le vent froid : il s’agit de se couvrir sans attendre. Les estomacs crient, faut les satisfaire ! Un coin, à peu près à l’abri et permettant de s’asseoir fera l’affaire. Entourés par les jeunes du collège qui ont le même appétit que nous, nous sacrifions au deuxième plaisir de la rando…

Redescente tranquille en ajoutant une boucle supplémentaire dans les combes forestières à l’abri. Ciel de tableau surréaliste face à nous ! Quel temps, la météo nous réservera-t-elle pour la suite … ?

Effort en descente …


On devrait recevoir quelques nouvelles du gros de la troupe qui nous rejoindra pour les deux journées suivantes d’ici peu …

Michel Q