“L’effet de foehn, ou effet de föhn, est un phénomène météorologique créé par la rencontre de la circulation atmosphérique et le relief quand un vent dominant rencontre une chaîne montagneuse !
L’air situé sur le versant ascendant subit un refroidissement adiabatique sec, ce qui augmente son humidité relative jusqu’à possiblement saturation. S’il y a condensation, il y aura production de nuages et précipitations de ce côté, puis le taux de changement devient celui plus lent du gradient adiabatique humide. En aval de l’obstacle, l’air redescend et se réchauffe selon l’adiabatique sèche, ce qui dégage le ciel de ce côté. Selon la quantité de vapeur d’eau perdue et la différence d’altitude avant et après l’obstacle, la température en aval pourra être plus chaude qu’en amont. ” D’après Wikipédia, encyclopédie libre.
Ce régime de foehn dans les Pyrénées caractérisé par une bande de ciel bleu (la “trouée de foehn”) est certes beaucoup plus facile à comprendre avec une paire de bâtons et les démonstrations de nos 2 guides, fins connaisseurs de leurs montagnes, qui ont su, cette année encore, nous conduire sous les hauteurs d’Hautacam pour une première journée raquettes du groupe rassemblé.
C’est donc au fond du trou (de foehn), malgré une neige de piètre qualité, que Damien et Stéphane nous ont fait découvrir, ce samedi-là, les empreintes de la faune locale dans un décor mi-boisé, mi-ouvert. Damien nous a particulièrement expliqué le mode de vie des nombreux cerfs peuplant le secteur et montré ces taillis de houx broutés jusqu’à une hauteur impressionnante ! Nous avons même pu croiser la route (…) de 3 biches cherchant pitance !
Au cours de l’après midi, après avoir gagné un peu d’altitude, la qualité de la neige s’étant améliorée, nous avons pu procéder au traditionnel baptême des nouveaux marcheurs, près de la grotte du Dragon dont la légende nous a été narrée par un Stéphane très en verve.
L’organisation fut si parfaite que la pluie ne nous gagna qu’une fois arrivés aux voitures !
Bilan de la journée : 6,630 km et 640 m de dénivelé.
La soirée fut digne de notre groupe de randonneurs autour du repas de notre hôtesse aux Moulins d’Isaby.
C’est sous un ciel couvert duquel s’échappaient quelques flocons de neige que, le lendemain, le groupe est reparti du Pont d’Espagne vers le lac de Gaube en empruntant des chemins de traverse. « Rock & roll » nous avait prévenu Stéphane …
Le départ fut sportif avec la traversée d’un torrent, de
rochers en rochers, avec les raquettes aux pieds. Malheur à celui ou à celle qui aurait eu la mauvaise idée de chuter ! Heureusement l’entraide collective et les compétences de nos guides nous ont permis de traverser tous sans le moindre souci.
Au fil de la montée, nous avons pu apercevoir des hardes de chamois, sur le versant opposé, cherchant pâture sous les coulées de neige.
Après un court arrêt au lac de Gaube, tant la bise descendant du Vignemale soufflait fort, le temps de prendre quelques photos du lac recouvert d’une bonne vingtaine de centimètres de glace, nous avons entamé la descente. Au fur et à mesure de notre progression, le ciel se découvrit et c’est sous le soleil que nous nous sommes posés quelques instants auprès d’un
bel et étonnant igloo construit par Stéphane et un groupe d’enfants un peu plus tôt dans la saison.
Les « retardataires » ont même eu le privilège d’observer de très près une femelle isard et son jeune, occupés à brouter dans le sous-bois !
Bilan de la journée : 5,800 km et 414 m de dénivelé.
Tous s’accordèrent pour dire que ce fut un week-end bien fun ! …
Mais au pays des montagnes enneigées, s’il est question des plaisirs de la marche avec raquettes dans ces vallons et sur ces pentes, il est aussi parfois nécessaire de se prémunir contre les échauffements des talons et l’apparition d’ampoules si douloureuses et gênantes !
Alors, interrogeons quelques spécialistes qui s’étaient minutieusement préparés à l’avance, afin qu’ils nous éclairent !
– « Dominique, que disent tes talons ?
– Se tiennent parfaitement à carreaux ! J’aurais eu une dent contre eux dans le cas contraire !
– Et toi, Thierry, ça va comment ?
– XO, ça va parfaitement, je maîtrise et sans dopage s’il vous plaît !
-Et toi, Michel, t’avance pas ?
– Peut-être, mais je démarre impeccable, et après il suffit que ça monte. »
Aucune ampoule cette année … ? ! Incroyable !
Aux dernières nouvelles, on apprend que si, et malgré ses résistances, c’est Colette qui s’y est sacrifiée. Elle aurait même déclaré « Dans les chaussures de marche, tout va bien ! C’est dans les baskets que ça devient douloureux » ! Se pourrait-il que “nul ne soit prophète en son pays …” ?
Christophe & Michel