Notre séjour dans le QUEYRAS du 22 au 29 octobre 2022
Cette semaine dans le Queyras (à l’oral, on ne prononce pas le « s ») a été parfaitement choisie ! Non pas parce qu’entre l’anniversaire d’Isabelle et celui de Nadine, les occasions de passer de bons moments n’ont pas manqué, mais parce que les couleurs qu’arboraient les aiguilles des mélèzes étaient à l’apogée de leur splendeur ! Avant même d’arriver au gîte, les pentes du col de l’Izoard étaient recouvertes d’un fabuleux tapis jaune qui ne nous quitta pas du séjour.
Si les parties communes de notre hébergement n’étaient qu’un imbroglio de couloirs et d’escaliers (certains sont repartis sans savoir s’il fallait monter ou descendre se coucher après le repas !!!), les différents logements étaient propres et spacieux. Toutes les conditions étaient donc réunies pour que le séjour soit agréable. Même la météo était avec nous car, à l’exception d’une journée de pluie, le soleil et la chaleur étaient de la partie.
Les différentes randonnées nous ont conduits dans des sites divers et variés avec des dénivelés positifs toujours un peu plus importants que la veille.
Le premier jour, ce sont 610 mètres de dénivelé positif qu’il fallut grimper pour atteindre le sommet Bucher à 2254 mètres d’altitude. Le pique-nique fut apprécié près du magnifique refuge du Clôt l’Henry. Sur le retour, une petite visite fut rendue à la demoiselle coiffée de Château-Ville-Vieille qui selon certaines serait dotée d’un « zizi ». Ce monolithe de 15 mètres composé de sables, graviers et blocs de roche mal cimentés surmonté d’une roche de basalte était d’ailleurs masculine autrefois : elle était communément appelée Le Baromé c’est-à-dire : l’ « homme puissant » (Barons ou Baromés, du celtique Bar signifiant Héros, Géant, ou homme fort). Dans ce cas, sa coiffe était assimilée à un béret bleu.
Le second jour alors que nous nous demandions à combien de « mille mètres » nous allions monter, la pluie nous accompagna une grande partie de la journée, mais nous laissa le temps de manger au sec malgré tout. 620 mètres de dénivelé positif furent gravis.
Le jour d’après, ce sont sur les hauteurs de Saint Véran -la plus haute commune d’Europe !- que nous nous sommes rendus après avoir gravi les 804 mètres de la crête de Curlet à 2437 mètres d’altitude. Lors de la descente nous avons pu apercevoir des chamois.
Le quatrième jour, c’est un groupe, diminué de deux de ses membres affaiblis par quelques soucis digestifs, qui partit à la conquête des lacs Marion et du col de Néal. Le niveau assez bas de l’eau sur les rives se remarquait. Après une grimpette de 777 mètres, la barre des 2500 mètres d’altitude fut franchie. Jusqu’à la traversée des chalets de Clapeyto, nous avons marché sur le GR5 que certains d’entre nous avaient parcouru en 2018. Le paysage était époustouflant, la flore (gentianes printanières et pensées) et la faune (bouquetins) étaient au rendez-vous.
Le jour suivant, retour sur le GR5 pour l’équipe au complet, départ de Ceillac, direction le lac Miroir (qui porte si bien son nom) et le lac Saint Anne. Après une rude ascension de 750 mètres de dénivelé et un bon pique-nique dans un site enchanteur, une sieste au soleil fut appréciée de tous !
Pour cette avant-dernière soirée, le repas fut pris au gîte d’étape « La Baïta du Loup » à Saint Véran. Adresse à recommander … !
Dernier jour : l’apothéose ! Le groupe gravit la Gardiole de l’Alp. Une rude « grimpette » de 921 mètres de dénivelé qui nous permit de franchir les 2800 mètres d’altitude. A chaque pause, un nouveau panorama se dévoilait avec, au sommet, un point de vue à 360° sur le Queyras et les Ecrins !
Au cours du pique-nique, vautours et gypaètes barbus donnèrent le spectacle et le retour directement au gîte nous offrit quelques beaux passages techniques, permettant sûrement de mieux apprécier la raclette lors du repas du soir.
Ce sont 4482 mètres de dénivelé positifs que nous avons « avalés » au cours de cette semaine. Mais les images qui nous resteront seront celles du jaune des aiguilles des mélèzes, du rouge des fruits des sorbiers des oiseleurs et du bleu du ciel et des gentianes printanières.
par Christophe P
Quelques images : cliquez sur la première image …